LA MOTIVATION DE L’AUTEUR
La motivation de V.A.Turpin naquit
très tôt, alors qu’étudiant il préparait
les Arts et Métiers, quand il constata la non-pureté
mathématique de la formule de Newton dite d’attraction
des masses et où intervient entre autres la constante
universelle de gravité G (ou k).
Cette formule est :
F = G.M.M’ / D2
F étant la force d’attraction entre les 2 masses
M et M’ distantes de la longueur D.
A l’époque de Newton,
la discussion du monde scientifique (Huygens, Leibniz, Halley,
Hooke, Boyle, Borelli, Newton, etc.), portait sur la nature
de l’espace et le pourquoi des trajectoires planétaires.
La base de leurs réflexions était alors, d’une
part Descartes avec sa théorie des « tourbillons
célestes engendrés par les mouvements des planètes
dans un espace de matière fluide » qui fut peu
à peu remis en cause et abandonnée, d’autre
part Képler et ses trois lois (1) émises en
1605 (Astronomica nova) et qui s’avérèrent
fondamentalement exactes.
V.A.Turpin portait une grande admiration
à Johannes Képler mais avait aussi du respect
pour le « grand » Newton qui avait su déduire
de la troisième loi de Képler que les planètes
s’attiraient en raison inverse du carré de leur
distance (1/D2), et avait su le démontrer ; ce même
Newton qui avait su distinguer Force et Mouvement, Masse et
Poids bien que proportionnels et définir la notion
de Quantité de Mouvement qui se conservait.
Mais en étudiant l’histoire
de la découverte de sa formule par Newton, l’on
constate que son effort, étalé sur 22 années
depuis son intuition de 1665 à partir d’une pomme
mure tombait de l’arbre (histoire rapportée a
posteriori par son biographe William Stukeley) jusqu’à
la publication de Philosophia Naturalis Principia Mathématica
(Livres I à III, de 1665 à 1687), le mena uniquement
à la démonstration du 1/D2 et à l’apparition
d’une constante de proportionnalité « G
» entre masse et poids.
Curieusement, il semble donc qu’aucune
réflexion de fond entre les savants de l’époque
n’ait concerné le produit scalaire des deux masses
M et M’, ni la mise en doute de la nature de «
constante au sens mathématique (2)» de G. Ainsi
le numérateur de la formule « G.M.M’ »
sort tel quel ( ?) de l’esprit de Newton et n’est
pas discuté, ni à l’époque …
ni après, sûrement à cause de la quasi-divination
qu’accorda l’establishment à Newton dès
1687 et à laquelle ce dernier, tout à fait paranoïaque
(querelles de Newton contre Hookes, Leibniz, etc.), contribua
grandement. Or c’est ce produit G.M.M’ que V.A.Turpin
est amené à juger erroné puisque pour
lui, d’une part le 1/D2 en accord avec Képler
et démontré par Newton ne peut être remis
en cause, d’autre part la formule est globalement non-valable
mathématiquement au sens dimensionnel comme il le prouva
en 1925… et comme aujourd’hui tout élève
de niveau Bac-math peut le vérifier lui-même.
En voici de suite pour les amateurs
impatients, et sans plonger dans la thèse de l’auteur,
une rapide démonstration :
« Une masse subissant une accélération
supporte une force égale au produit de cette masse
par l’accélération. « c’est
la formule classique, sure et vérifiée, écrite
F = m.g
« Dimensionnellement une force en général
est donc de la forme : M.L/T2
« avec M = dimension Masse, L = dimension Longueur,
et T = le Temps.
« Note : l’accélération est une
vitesse en un temps donné (V/T), la vitesse étant
elle-même une distance parcourue en un temps donné
(L/T), d’où g = L/T2.
« La force d’attraction, comme toute force, doit
être dimensionnellement homogène à M.L/T2.
Donc en « reprenant la formule de Newton écrite
elle aussi « dimensionnellement » on a :
« M.L/T2 = G.M2/L2 (G.M2/L2 c’est le G.M.M’/D2
précédent de Newton)
« On tire de cette équation :
G(ou k) = L3/M.T2
En mettant ainsi en exergue la «
constante » de newton, on constate que G est fonction
de Masse et Longueur, dépend de ces deux dimensions
et donc aussi de leur système de mesure. G n’est
donc pas une constante universelle, c’est à dire
indépendante des Dimensions et de tout système
de mesure (Tel un coefficient de proportionnalité).
Autrement dit :
La formule de Newton est globalement non-homogène
dimensionnellement, c’est à dire non-valable
mathématiquement dans son explicitation .
Ceci suppose pour le numérateur
concerné G.M.M’ :
- soit que les masses ne s’attirent pas de la manière
explicitée par Newton, c’est à dire par
leur produit scalaire
- soit que G, explicitant la gravité, n’est pas
une constante
- soit les deux assertions à la fois :
- les masses interviennent d’une autre manière
- il existe réellement une constante universelle, mais
il reste à la chiffrer
Notes :
(1) Lois de Képler :
Loi n°1 : Les orbites des planètes sont des ellipses
dont le soleil est un des foyers.
Loi n°2 : La droite tracée entre une planète
et le soleil parcourt des aires égales en des intervalles
de temps égaux.
Loi n°3 : Les carrés des temps de révolution
de deux planètes quelconques sont proportionnels aux
cubes de leurs distances moyennes au soleil (D3/T3 = constante)
(2) Et non pas simplement « au sens physique = ne varie
pas ».
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